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Ville et Aéroport dit non à une nouvelle répartition des nuisances aériennes, oui à leur réduction pour tous les riverains

Alors que s’est achevée fin avril l’enquête publique sur le relèvement d’altitude de 300 mètres, Ville et Aéroport réaffirme que les gains positifs attendus de cette mesure sont limités par rapport à la descente continue. Cette enquête qui a duré un mois a cristallisé les oppositions légitimes des populations nouvelle ment survolées à plus de 25 km de l’aéroport.

Certains reçoivent positivement le projet de la DGAC argumentant sur l’idée que cette mesure répond au critère de l’intérêt général en fonction de la densité de population.

Pour Ville et Aéroport, une telle mesure engendre surtout une nouvelle répartition des nuisances aériennes et non une réduction de celles-ci pour tous, principe qu’elle défend depuis l’origine. Sur ce point, seules les décisions politiques visant à réduire le trafic (plafonnement du nombre de mouvements annuels, réduction progressive des vols de nuit) permettront d’améliorer sensiblement le cadre de vie des riverains.

Sur ce dossier, on peut regretter l’impact réel limité des cinq mesures annoncées par la Ministre de l’Ecologie et du Développement Durable en clôture des Assises du Grand Roissy le 25 janvier dernier. Ville et Aéroport a procédé à l’expertise de chaque mesure. Sur la réduction des nuisances pour tous à l’atterrissage la seule mesure qui vaille est la descente continue recommandée par l’ACNUSA. La DGAC indique que celle-ci ne peut s’appliquer que lorsque le trafic est faible et qu’en journée la densité de celui-ci l’interdit. En réalité, le contrôle aérien explique que la mise en place de la descente continue sur 24h constituerait un frein au développement du trafic à Roissy.

Les populations survolées sont donc condamnées à une double peine subissant le plus fort trafic en mouvements au niveau européen, ne bénéficiant pas des mesures permettant de réduire les nuisances. D’où la nécessité de prévoir une véritable politique d’anticipation et de planification du développement de cet aéroport qui fait défaut depuis son extension en 1997 comme l’a pointé la Cour des comptes dans un rapport thématique sur le transport aérien publié en 2008. Cette politique passe par des mesures volontaristes de plafonnement du trafic sur la base du nombre de mouvements annuels et compatible avec la mise en place de la descente continue. C’est déjà le cas pour l’aéroport d’Orly, ce qui créé le déséquilibre du système aéroportuaire parisien.

Ville et Aéroport soutient la manifestation du 14 mai organisée par le CIRENA contre le projet actuel de la DGAC de relèvement des survols de 300 mètres qui impacte directement plusieurs milliers de personnes dans le Val d’Oise et les Yvelines. Comme le CIRENA, elle est favorable à la constitution d’un groupe de réflexion sur le sujet afin de définir un projet équitable et respectueux de la santé, du cadre de vie et du patrimoine de tous les franciliens concernés, sachant que des solutions alternatives existent.

Note critique sur les cinq mesures de Nathalie Kosciusko-Morizet ∇