Colloque 2011
Diffusion des actes de colloque 2011
Adhésion 2012
Etude
« Impacts du trafic aérien sur les parcours résidentiels et les valeurs immobilières autour des aéroports »
|
Le dernier conseil d'administration qui s'est tenu
le 2 octobre dernier à l'Assemblée Nationale portait d'une part sur la présentation d'étape du rapport
commandé à l'Université de Cergy-Pontoise sur l'impact des plates-formes aéroportuaires (Roissy CDG,Orly,Lyon et Toulouse)
sur les spécialisations sociales et les valorisations/dévalorisations immobilières.
Pour Ville et Aéroport, l'enjeu est de démontrer scientifiquement que le trafic aérien et ses nuisances
sont une cause de la décote immobilière observée en zone de bruit (zone C du PEB) autour des plates-formes concernées.
La finalité opérationnelle de ce travail est la création d'un observatoire des valeurs immobilières autour des principaux aéroports français.
D'autre part, les administrateurs ont décidé du programme d'activité à venir :
- demande d'audience ministérielle auprès de D.Batho (Développement durable) F.Cuvillier (Transports)
- demande au sous-Préfet chargé de la réflexion sur l'avenir de Lyon St Exupéry d'associer à ses
travaux M. Rey, administrateur de Ville et Aéroport, Maire de Diémoz
- proposition d'un déplacement à Francfort pour y rencontrer les acteurs locaux (société Fraport, élus,
associations de riverains) sur la question des vols de nuit
- soutien d'une proposition d'extension du couvre-feu de 23h à 6h30 à Orly (Avevy)
et d'un redéploiement des activités fret sur Vatry et Châteauroux. ∇
Ville & Aéroport interpelle le gouvernement sur la politique aéroportuaire
Dans le cadre de sa demande d'audience ministérielle, Ville et Aéroport interpelle
le gouvernement sur la nécessité d'avoir une approche globale du développement aéroportuaire français.
Comme l'a souligné la Cour des comptes en 2008 l'absence d'anticipation en matière de devenir
aéroportuaire est préjudiciable pour le pays si l'on considère 2030 comme horizon
de saturation des plates-formes existantes.
Or, Ville et Aéroport dénonce ce constat d'échec qui fait que depuis 10 ans le choix
d'une politique de gestion à saturation des aéroports existants a été fait. La dernière
décision en matière de politique aéroportuaire a été prise par le gouvernement Jospin en novembre 2001.
Il s'agissait de créer un nouvel aéroport parisien à Chaulnes en Picardie. Pourtant, le statu-quo actuel
n'est plus possible. En effet, celui-ci a conduit à aggraver le déséquilibre de notre système aéroportuaire national et parisien.
C'est pourquoi Ville et Aéroport demande au gouvernement de définir une nouvelle politique aéroportuaire française.
Pour Ville et Aéroport, on ne peut trouver les solutions les plus optimales sans d'abord réfléchir sur les réalités
de l'hypertrophie aéroportuaire parisienne. Plusieurs scénarios de développement existent et il appartient
au politique de décider. Un débat public national s'avère nécessaire sur ce dossier.
L'enjeu est majeur puisqu'il s'agit d'anticiper la saturation des aéroports existants à l'horizon 2030 notamment à Paris.
La position de ceux qui misent sur l'augmentation de l'emport moyen et estiment qu'il n'y a pas de besoins
de développement des infrastructures dans les 20 ans qui viennent n'est pas réaliste. En effet, on sait par
ailleurs que la saturation environnementale aura été atteinte avant l'horizon 2020.∇
|
La Communauté de communes Erdre et Gesvres (CCEG),
membre de Ville et Aéroport, souhaite faire savoir qu’en adoptant le SCOT de la métropole Nantes-Saint Nazaire,
elle n'a pas approuvé le projet d’aéroport et toutes ses conséquences, mais un projet d’aménagement du
territoire métropolitain dans lequel l’Etat impose la construction de l’aéroport de Notre Dame des Landes.
La nuance est importante pour les élus locaux et doit être entendue.
En second lieu, les élus de la CCEG, au moment où le projet entrait dans une phase opérationnelle,
ont rappelé au Préfet des Pays-de-la-Loire et aux Présidents de la Région, du Conseil Général et
de Nantes Métropole, qu’ils souhaitaient continuer à être des acteurs présents dans les instances
de gouvernance du projet, et notamment celles qui pourraient être mises en œuvre par les collectivités
porteuses pour y faire valoir les intérêts de leur territoire et de leur population sans renier leur opposition au projet.
Ce qui implique que tout en étant acteurs constructifs à part entière de ces instances, ils puissent continuer
à conserver leur liberté de parole dans le respect des règles démocratiques et républicaines. Cette condition
a été acceptée par Monsieur le Préfet de Région des Pays-de-la-Loire et semblait acquise auprès des Présidents
de la Région, du Conseil Général et de Nantes Métropole.
Le bureau de la communauté de communes d'Erdre et Gesvres réagit à propos de la situation sur la zone d'aménagement
du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Dans une lettre adressée notamment au Premier ministre et au préfet,
les élus locaux se désolidarisent des "activistes et des squatters agissant actuellement sur le terrain" et
condamnent "formellement toute utilisation de la violence et toute exaction illégale au motif de l'opposition
au projet d'aéroport". Ils ne souhaitent pas "que le territoire d'Erdre et Gesvres se transforme en champ
de bataille qui menacerait la sécurité et la libre circulation de ses habitants comme on a pu malheureusement
le constater ces derniers jours". Ils appellent à un retour au calme et au respect tant du droit que des personnes et des biens.∇
Orly : Rapport Viau sans vision ni prévision
Le pré-rapport de la mission
de réflexion stratégique sur l'avenir d'Orly, dite mission « Viau », qui doit être remis au ministre chargé
des Transports est décevant, car il ne propose aucune vision ni prévision d'une politique
aéroportuaire pour le grand Bassin Parisien.
Rédigé par le Préfet Viau et la Direction générale de l'aviation civile,
ce rapport conforte le statu-quo actuel, c'est-à-dire la gestion à saturation des
aéroports existants (Orly, Roissy) sans considérer la contrainte environnementale,
sanitaire et sécuritaire et les perspectives sur la croissance continue du trafic
aérien (Eurocontrol, Commission européenne, etc.) qui sont convergentes et prévoient
son doublement à l'horizon 2030. Au nom de « l'incertitude des prévisions », le
rapport avance l'idée de l'optimisation de l'aéroport d'Orly. Limité par des
restrictions réglementaires, son trafic passager ne croîtrait qu'en raison de
la taille des avions qui l'utilisent et de leur taux d'emport. Aéroports
de Paris vient d'ailleurs de présenter son plan d'investissement de 450
millions d'euros d'ici 2018 visant notamment à augmenter la capacité
d'accueil d'Orly de 10 millions de passagers par an
(soit 40 millions de passagers prévus à terme) et ce juste avant la communication de ce rapport.
Le rapport Viau évoque néanmoins un horizon de saturation du système aéroportuaire francilien et le situe,
selon un scénario médian, aux alentours de 2035. Il ajoute que c'est au gouvernement
d' « exprimer clairement la politique qu'il entend suivre en ce qui concerne le réseau aéroportuaire desservant l'Ile-de-France ».
∇
|