Colloque 2011
Diffusion des actes de colloque 2011
Agenda
Mercredi 4 juillet 14h00-15h00
Rencontre avec Victor Haïm Président de l'ACNUSA
Assemblée Nationale – Paris
Mercredi 10 juillet 10h00-13h00
Réunion de la CCE Roissy-Charles-de-Gaulle
Maison de l'Environnement – Aéroport Roissy CDG
A venir
Juillet 2012
Réunion sur l'étude « Impacts du trafic aérien sur les valeurs immobilières
et les parcours résidentiels autour de Paris-CDG, Paris-Le Bourget, Paris-Orly,
Lyon-St-Exupéry et Toulouse-Blagnac »
Siège de Ville et Aéroport – Gonesse
Réunion du bureau
Ville et Aéroport
Assemblée Nationale Paris
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A l'instar d'autres secteurs
en difficulté, les dirigeants du transport aérien français ont voulu, eux-aussi,
faire entendre leurs doléances à l'occasion de l'élection présidentielle.
La FNAM, qui compte notamment Air France parmi ses membres, a dressé une
liste de dix propositions, destinées à soigner les maux du secteur.
Un seul leitmotiv critiqué par Ville et Aéroport : moins de taxes pour plus de développement.
Le plaidoyer commence par une démonstration, chiffres à l'appui,
de l'importance du transport aérien en France. Celui-ci représente 331.400 emplois
directs et 600.000 emplois indirects. Même si sa contribution au PIB national
atteindrait 10 milliards d'euros par an, la FNAM constate que transport
aérien est malade de ses surcoûts. Pour elle, cela est dû à des charges
sociales et une pression fiscale plus importantes qu'ailleurs.
Pour restaurer la compétitivité et stopper le déclin de la part
du pavillon français dans les aéroports nationaux, la première
proposition de la FNAM consiste donc, sans surprise, à diminuer
le coût du travail en France, en réduisant le poids des charges sociales.
Autre source de surcoût que la FNAM voudrait voir se réduire :
les taxes, en hausse de 92% depuis 2000, selon son président Lionel Guérin,
pour un trafic en croissance de 21%. Avec une mention particulière pour la
taxe de sûreté, censée financer les contrôles dans les aéroports,
qui a augmenté de 470% sur la même période.
D'autres propositions concernent les réglementations nationales et européennes,
que la FNAM voudrait voir pérennisées dans le cas des exonérations de charges
pour l'embauche des jeunes, ou clarifiées dans le cas des droits des passagers,
en cours de toilettage à Bruxelles.
Autre sujet de préoccupation : l'éventuelle interdiction des vols de nuit,
comme vient d'en décider la justice allemande pour l'aéroport de Francfort.
« Les vols de nuit sont une nécessité absolue pour le fret express »,
souligne Pascal Personne, Directeur de l'aéroport de Bordeaux et membre du bureau de la FNAM.
Sans une réelle politique d'anticipation de la saturation des plates-formes
existantes et notamment celle de Roissy Charles-de-Gaulle, recommandée par
la Cour des comptes, une gestion optimisée de la capacité physique ne
prenant plus en compte la capacité environnementale de chaque grand
aéroport est à prévoir. Ville et Aéroport met en garde contre un tel
scénario et préfère détailler les différentes hypothèses de développement qui existent.
Si l'on observe le système aéroportuaire parisien, la DGAC prévoit 217 000 mouvements
supplémentaires sur les aéroports parisiens à l'horizon 2030, soit l'équivalent
d'un deuxième Orly, sur la base d'une hypothèse de croissance de +1,2%. De son côté, Eurocontrol
avance une hypothèse moyenne de +2,8% du nombre de mouvements annuels,
soit un supplément de 593 000 mouvements à attendre en 2030. Comme Orly ne
doit pas dépasser le plafond des 250 000 créneaux annuels (soit environ 200 000 mouvements),
on peut considérer que l'essentiel de la croissance attendue devra être absorbée par Roissy.
C'est-à-dire environ 720 000 mouvements en 2030 si l'on retient l'hypothèse de la DGAC et autour
d'un million de mouvements d'après Eurocontrol.
Devant l'incertitude des hypothèses de trafic à l'horizon 2030, le risque de saturation
des capacités des aéroports parisiens est à mesurer. La nécessité d'anticiper l'avenir
s'impose d'autant que l'on est certain que la saturation environnementale
aura été atteinte bien avant 2030.
Quant à l'environnement, la FNAM propose d'une part d'affecter le futur produit
de la taxe carbone européenne à « l'amélioration de la performance environnementale ».
D'autre part, elle prône des incitations fiscales pour encourager
le développement des bio-carburants.
Pour Ville et Aéroport, la plate-forme de propositions de la FNAM ne prend
en compte que le développement économique du secteur sans considérer suffisamment
les nécessités du développement durable. Il apparaît que la FNAM a largement inspiré
la politique aéroportuaire des gouvernements précédents. S'il faut traiter d'une part
l'économie du transport aérien et la croissance générée par son activité, d'autre part
il convient de ne pas ignorer la nécessaire internalisation de ses coûts externes à travers
la mise en place d'une fiscalité écologique plus juste.∇
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Suite à l'élection présidentielle,
Ville et Aéroport a adressé au nouveau Président de la République ainsi qu'aux ministres concernés par le dossier
« Transport aérien » un courrier faisant état de son analyse et des propositions qu'elle formule afin
de mettre en œuvre une nouvelle politique aéroportuaire pour la France après 2012.
L'objet du courrier était d'une part de transmettre l'analyse de Ville et Aéroport
sur l'ensemble des visions et scénarios de développement aéroportuaire possibles qui
sont une réponse au doublement annoncé du trafic aérien à l'horizon 2030 (actes du colloque 2011).
Ville et Aéroport a rappelé que depuis 10 ans le choix d'une politique de gestion à saturation
des aéroports existants a été fait. La dernière décision prise en matière de politique aéroportuaire
fut celle de projet de nouvel aéroport à Chaulnes en 2001. Suite à l'alternance politique de 2002,
il ne vit jamais le jour et un troisième réseau aéroportuaire devait s'y substituer.
Il est vrai que l'acceptabilité sociale d'un nouvel aéroport est aujourd'hui difficile
comme le montre les oppositions au nouvel aéroport pour le Grand Ouest à Notre-Dame-des-Landes.
Pourtant, Ville et Aéroport dénonce l'immobilisme en la matière qui a aggravé le déséquilibre de notre système aéroportuaire national et parisien.
Face à ce constat d'échec, Ville et Aéroport a donné sa définition d'une nouvelle
politique aéroportuaire française. Selon elle, on ne peut trouver les solutions
les plus optimales sans d'abord réfléchir sur les réalités de l'hypertrophie
aéroportuaire parisienne. Plusieurs scénarios de développement existent :
l'immobilisme qui revient à optimiser le déséquilibre constaté (Roissy hypertrophié) ;
la fermeture d'Orly après avoir construit un aéroport au sud de Paris ;
le réengagement de la réflexion stratégique sur la création d'un complément
d'infrastructure aéroportuaire dans le grand Bassin Parisien afin d'anticiper
la croissance du trafic et la saturation environnementale.
Le chef de cabinet de François Hollande a répondu en indiquant qu'il avait demandé
à Frédéric Cuvillier, ministre délégué auprès de la ministre de l'écologie,
du développement durable et de l'énergie, « d'examiner les observations et
propositions de Ville et Aéroport concernant les enjeux liés à la gestion
d'un trafic aéroportuaire en pleine expansion et des conséquences économiques
et environnementales induites par ce développement ».
Ville et Aéroport a reçu également les réponses de Nicole Bricq et Frédéric
Cuvillier qui confirment l'examen des observations et préconisations
avancées par notre association. ∇
Adhésion 2012
Ville et Aéroport s'adresse aux nouveaux parlementaires
Dans le cadre de sa campagne d'adhésion 2012,
Ville et Aéroport vient de transmettre à 80 parlementaires concernés par la problématique
aéroportuaire un courrier de sensibilisation à son action et ses propositions.
Celles-ci visent à appliquer le principe de développement durable au transport aérien.∇
Le dossier complet d'adhésion 2012
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