Colloque 2011
Agenda
Réunion sur le développement aéroportuaire national et parisien
Mardi 13 mars 2012
14h / 16h
(8e bureau)
Assemblée Nationale
A venir
Juin 2012
Déplacement sur la
site aéroportuaire
de Marseille-Provence
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Ville et Aéroport auditionnée par le préfet André Viau
Une délégation Ville et Aéroport
a été auditionnée le 15 décembre 2011 auprès de la « commission Viau » chargée, dans le cadre
de l'organisation des transports du Grand Paris, de réfléchir sur l'avenir de
la plate-forme d'Orly. Celle-ci était composée de JP. Blazy, Président
et Maire de Gonesse (95), D. Gonzales, Secrétaire général et Député-Maire de Villeneuve-le-Roi (94),
JA. Bénisti, Vice-Président et Député-Maire de Villiers-sur-Marne (94), G. Bouthier,
Conseiller communautaire du Val d'Yerres (91) et J. Lepeltier, Adjoint au Maire de Longjumeau (91).
F.Garcia, Président de la communauté d'agglomération « Les Portes de l'Essonne » et Maire d'Athis-Mons (91) était excusé.
Le Préfet Viau a rappelé en préambule les trois objectifs de sa lettre de mission.
La Commission doit réfléchir sur le rôle et la place de cet aéroport à moyen et long terme ;
sur la nécessité qu'il reste un point d'entrée majeur du territoire, un élément structurant du
réseau de transport parisien et un pôle économique dynamique de croissance et d'emplois ;
sur l'étude des conditions d'une insertion plus harmonieuse de l'aéroport dans son environnement
proche et celles de son acceptabilité par les communes riveraines et leurs habitants.
JP.Blazy a précisé en premier lieu l'importance
d'avoir une vision stratégique globale du système
aéroportuaire parisien et du grand Bassin Parisien
aujourd'hui déséquilibré. La question de l'avenir
d'Orly pose celle de la politique aéroportuaire
à mettre en œuvre à l'échelle de l'Ile-de-France
et du grand Bassin Parisien. Il a indiqué qu'il était
essentiel d'anticiper la saturation des infrastructures
existantes annoncée à l'horizon 2025-2030 et qu'il fallait
sortir du statu-quo en matière de politique aéroportuaire.
C'est un point d'accord de cette audition :
le statu-quo actuel est impossible après 2012.
Sur ce constat, Ville et Aéroport a rappelé les différentes hypothèses
existantes relatives au développement aéroportuaire parisien.
Les positions divergent sur le sujet.
JP.Blazy évoque la première hypothèse : optimiser le déséquilibre
constaté consisterait à ne rien faire. Roissy hypertrophié, étouffé
par le gigantisme et par la saturation des accès terrestres avant
celle des capacités. Cela renvoie au choix d'Air France et de FedEx
et certainement d'ADP au nom de la concurrence et de la mondialisation.
C'est le rêve à peine caché d'une extension impossible de l'aéroport.
S.Billiottet (DGAC) précise qu'il n'y aura pas de besoins
de développement dans les 20 ans qui viennent.
D.Gonzales développe la seconde hypothèse : fermer Orly après avoir construit
un nouvel aéroport au sud de Paris. Le débat s'engage alors sur le choix
entre la réalisation d'une nouvelle plate-forme en conservant Orly
(coût économique) où en fermant Orly ? Il rappelle les termes
de sa proposition de loi soutenue par certains élus et les associations
de riverains autour d'Orly et de Roissy. Celle-ci prévoit en effet
un plafonnement de l'aéroport de Roissy et l'instauration d'un couvre-feu.
G.Bouthier précise qu'à l'horizon 2030 le système aéroportuaire parisien devra absorber 600 000
mouvements supplémentaires. Après l'abandon du 3ème aéroport à Chaulnes,
le 3ème réseau aéroportuaire (Vatry, Châteauroux, Beauvais)
du grand Bassin Parisien est resté virtuel.
Ville et Aéroport demande donc qu'une troisième hypothèse soit envisagée :
le réengagement par l'Etat de la réflexion stratégique relative à la création
d'un complément d'infrastructure aéroportuaire dans le grand Bassin Parisien.
L'Etat pourrait faire le choix de la création ex-nihilo d'un aéroport ou
le développement du réseau existant avec Paris-Vatry, Châteauroux-Centre
et Paris-Beauvais.
Le Préfet Viau questionne : comment répond-on aux besoins à venir
en terme d'infrastructures de transport du fait de la croissance
à venir du trafic ? Face à la saturation progressive des aéroports existants,
il y a la tentation de certains acteurs de grignoter à Orly sur le double plafonnement.
A. Viau précise qu'il faut réfléchir sur l'augmentation de la
capacité aéroportuaire d'une part et d'autre part à la solution
économique et environnementale devant l'augmentation du nombre de mouvements.
A. Viau demande que Ville et Aéroport prenne une position claire pour la compréhension
des limites du débat. Il souligne enfin le risque de sous-estimer les difficultés
liées à un transfert d'activités de l'aéroport d'Orly. Le rapport de la
Commission Viau est attendu pour octobre 2012. ∇
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Compte-rendu
Ville et Aéroport
a tenu son assemblée générale 2012 le 31 janvier dernier à l'Assemblée Nationale.
Comme suite à l'approbation du rapport moral 2011 du Président et du rapport financier
2011 du Trésorier, elle a procédé au renouvellement par tiers de son conseil
d'administration conformément à ses statuts.
Trois nouveaux entrants au conseil d'administration : G.Bouthier,
Communauté d'agglomération du Val d'Yerres (91) en remplacement
de N.Dupont-Aignan, Président de la Communauté d'agglomération
du Val d'Yerres et Député-Maire de Yerres ; D.Haquin, Président
de la Communauté de communes « Plaine de France » (77) ;
J.Fergeau, Maire de Saint-Jean-d'Illac (33). Trois membres
démissionnaires : N.Dupont-Aignan, J.Bandecchi, Conseillère
générale des Alpes-Maritimes (06) et D. Arnal, ex-président
du Conseil général du Val d'Oise (95).
A l'occasion de son assemblée générale 2012, Ville et Aéroport a indiqué un
programme d'activités 2012 allégé lors du premier semestre du fait des
échéances électorales. Néanmoins, l'accent a été mis sur la nécessité
de développer sa communication par une campagne d'adhésion de terrain
auprès des grandes collectivités concernées autour de Lyon, Toulouse,
etc. Elle diffusera son cahier d'acteurs post-colloque sur la politique
aéroportuaire aux candidats à l'élection présidentielle et plus largement
à l'ensemble des acteurs du transport aérien en France et en Europe.
Elle publiera également les actes de son colloque 2011 sur la politique
aéroportuaire. Ville et Aéroport prévoit un déplacement sur
la problématique du low-cost sur le site aéroportuaire de Marseille-Provence
au mois de juin. L'association n'a pas programmé
de colloque en 2012 mais au cours du premier semestre 2013.
Le conseil d'administration de rentrée a porté sur la présentation du cahier d'acteurs
« Quelle politique aéroportuaire pour la France après 2012 ? » ; sur les travaux
du groupe de travail national sur les vols de nuit ; sur les travaux de
la commission stratégique sur l'avenir d'Orly et le retour sur l'audience
auprès du Préfet Viau ; sur le dossier « Gestion de l'urbanisme en zone
C des PEB » pour lequel l'ACNUSA a répondu favorablement à la demande
de Ville et Aéroport de constituer un groupe de travail sur le sujet.
Cette demande a été portée initialement par l'association auprès du
directeur de cabinet de Thierry Mariani, Secrétaire d'Etat aux Transports,
suite à l'audience ministérielle qui s'était tenue à l'automne 2011.
Enfin, il a été question de l'amélioration du dispositif d'aide aux riverains et
du rapport Gonzales sur le sujet. Le décret portant l'aide à 100% est paru fin
2011 et il est effectif jusqu'au 31 décembre 2013. Néanmoins, Ville et Aéroport
considère qu'il convient de réviser à la hausse non pas uniquement
le taux de l'aide mais également les plafonds.
Cahier d'acteurs « Quelle politique aéroportuaire pour la france après 2012 ? »
L'ambition du colloque du 26 septembre 2011 était de relancer le
débat sur la politique aéroportuaire française à sept mois de
l'élection présidentielle. Après avoir fait le constat
du double déséquilibre de notre système aéroportuaire national
et parisien, l'ensemble des scénarios d'avenir en matière de
développement aéroportuaire ont été posés et différentes
thèses se sont affrontées.
Ville et Aéroport a souhaité synthétiser les différentes positions
exprimées lors du colloque à travers un cahier d'acteurs.
Celui-ci rassemble une dizaine de contributions et sera
notamment transmis aux candidats à l'élection présidentielle. ∇
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