Colloque 2011
Quelle politique aéroportuaire pour la
France après 2012 ?
Lundi 26 septembre 2011
9h - 17h
Assemblée Nationale
Salle Victor Hugo
Agenda
Conseil d’administration Assemblée Nationale
Mardi 13 septembre 2011
14h - 16h
Assemblée Nationale
Audience à l'ACNUSA
sur la question de la gestion de l'urbanisme en zone C des PEB +
ANRU
Mercredi 14 septembre 2011 14h - 15h30
A venir
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Compte-rendu
L’association Ville et Aéroport
représentée par Jean-Pierre Blazy, Président et Maire de Gonesse,
et Pascal Boureau, Vice-Président et Adjoint au Maire de Blagnac,
se sont rendus mardi 6 septembre au siège de l’Union
des Aéroports Français. Reçue notamment par son nouveau Président,
Jean-Michel Vernhes, et son délégué général, Jacques Sabourin.
Cette rencontre a permis d’examiner deux questions sensibles :
la gestion de l’urbanisme en zone C des Plans d’Exposition
au Bruit (PEB) et la privatisation en cours des grands aéroports régionaux.
Sur le premier point, Ville et Aéroport a présenté sa proposition
d’amendement à l’article L.147-5 du code de l’urbanisme.
Pour les élus de l’association, il convient d’instaurer
une certaine souplesse, selon une approche équilibrée, des dispositions
relatives à la zone C du PEB. S’il n’est pas question
de favoriser des extensions urbaines et de remettre en question
le principe de prévention de l’urbanisme au voisinage
des aéroports propre au PEB, il s’agit de gérer
le renouvellement urbain dans les tissus urbains des villes
et villages existants. Cet assouplissement raisonnable en
zone C du PEB dans les PRU visés au 5°)
de l’article L.147-5 doit permettre de sortir de
cette spirale de la dégradation urbaine et de la paupérisation sociale.
Le président de l’UAF, comme l’ACNUSA dans
son dernier rapport d’activités 2010, a reconnu
la nécessité d’une respiration dans la zone C des
PEB des aéroports. Il a indiqué l’importance
de réaliser des mesures via des indicateurs partagés
par tous les acteurs. La mise en place d’un outil
type observatoire doit permettre d’objectiver
la situation régulièrement. Ville et Aéroport, par
la voix de son président, Jean-Pierre Blazy, a reconnu
que l’idée de créer un observatoire pourrait
figurer dans la loi et la proposition d’amendement.
La question de l’évolution de la population en
zone C des PEB est insuffisamment traitée à ce jour.
C’est pourquoi Ville et Aéroport a fait savoir
qu’elle avait commandé une étude auprès
de l’Université de Cergy-Pontoise afin d’observer l’impact
du trafic aérien sur les parcours résidentiels
et les valeurs résidentielles autour des aéroports
parisiens et de grands aéroports régionaux tels
que Lyon Saint-Exupéry et Toulouse-Blagnac.
Sur la privatisation en cours des grands aéroports
régionaux (Lyon, Toulouse, Bordeaux et Montpellier),
l’ouverture du capital permet à l’Etat,
qui s’est engagé à ce que la part publique reste
majoritaire jusqu’au 31 décembre 2013, de
céder 50% moins une part. Sur ce dossier, et afin
d’éviter une prise de contrôle majoritaire par
des sociétés privées à partir de 2014, Ville et Aéroport
a rappelé qu’il est urgent de constituer
un « noyau stable » de l’actionnariat public
à l’échelle des sociétés aéroportuaires.
Pascal Boureau, Vice-Président de l’association,
a précisé que cela passait par la signature de
pactes d’actionnaires entre les collectivités locales et
la Chambre de commerce et d’industrie. Pour Jean-Michel Vernhes,
le pire serait en effet d’arriver à un actionnariat
conflictuel entre sociétés privées et collectivités locales.
Sur le fonctionnement des sociétés aéroportuaires depuis leur
création en 2007, l’UAF juge positif à la fois le passage
des personnels dans la SA qui a permis de resserrer les liens
et de favoriser une meilleure gouvernance de l’entreprise
car l’ensemble des projets sont validés au sein d’un
conseil de surveillance en toute transparence. Ville et Aéroport
a fait savoir que la gouvernance est beaucoup plus difficile à Paris.
La SA Aéroports de Paris est par exemple propriétaire de ses terrains
alors que pour les grands aéroports régionaux ceux-ci sont en
concession donc si des projets vont contre l’intérêt des
collectivités, l’Etat intervient.
Enfin, dans le cadre de la préparation du prochain
colloque de l’association sur la politique aéroportuaire
qui se tiendra le lundi 26 septembre à l’Assemblée Nationale,
il a été rappelé le déséquilibre existant du système aéroportuaire
francilien pointé du doigt par la Cour des comptes dans un rapport
thématique publié en 2008. Face à cette situation, des propositions
sont à formuler afin de réorganiser l’offre aéroportuaire
en Ile de France mais aussi entre Paris et la Province.
Si l’on considère que les capacités des aéroports
parisiens existants sont limitées au regard de la contrainte
environnementale, la question d’un complément d’infrastructure
relié à Roissy et Orly est de nouveau posée.
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Gestion de l’urbanisme en zone C des PEB
La proposition de loi Albarello va dans le bon sens
Le Député-Maire de Claye-Souilly, Yves Albarello, a déposé le 22 juin
dernier une proposition de loi qui vise à moderniser les règles
d’application des plans d’exposition au bruit au
regard des objectifs du Grand Paris dans la zones proches des plateformes aéroportuaires.
Ville et Aéroport se félicite de cette initiative
qui rejoint sa proposition d’amendement de l’article L.147-5 du code
de l’urbanisme. Comme l’indique justement l’auteur
de la proposition de loi « des communes proches de certains aéroports,
notamment de Roissy CDG, qui étaient autrefois des bourgs vivants
et des villages équilibrés au moment de la création de ces aéroports,
se trouvent aujourd’hui frappées de dépérissement en raison d’une
application trop rigide du PEB à leur égard ».
La notion d’ « accroissement modéré » de la capacité d’accueil
des habitants exposés au bruit est proposée dans l’amendement du
cinquième alinéa de l’article L.147-5. La proposition de loi précise
que cette notion devra être définie par décret pris en Conseil d’Etat.
Ville et Aéroport partage cette position et souligne depuis plusieurs années
la nécessité de réviser le code de l’urbanisme et cet article L.147-5
qui « participe à la confusion générale » comme le mentionne l’ACNUSA dans son rapport d’activités.
En 1999 déjà un rapport de la Mission Roissy intitulée « Etude d’ensemble
du devenir des vieux pays et des vieux bourgs soumis aux
nuisances de l’aéroport Roissy Charles de Gaulle »,
et pilotée par la Direction régionale de l’équipement d’Ile de France,
faisait le constat que la croissance du trafic de l’aéroport
depuis sa déréglementation et son fonctionnement
en « hub » favorisait « une spirale de la dégradation urbaine
et de la paupérisation sociale » sur les territoires
urbains autour de l’aéroport.
Une évolution pragmatique du L.147-5 s’imposer
afin que la réglementation applicable dans la zone C
permette de laisser « respirer » la ville. Les élus de Ville
et Aéroport dénoncent depuis plusieurs années suite à l’extension
du périmètre des PEB cette double peine : la dégradation urbaine
et la paupérisation sociale d’un côté, les nuisances de l’autre.
Cette question de l’urbanisation autour des aéroports
reste insuffisamment traitée par les pouvoirs publics.
Le travail de sensibilisation doit donc se poursuivre
et à l’occasion d’une prochaine audience avec
le cabinet de la Ministre de l’Ecologie,
Ville et Aéroport réaffirmera ses propositions.
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