Communiqué de presse du 30 octobre 2016
OFFICIALISATION DE LA PRIVATISATION
DE L'AEROPORT LYON ST EXUPERY
L’ACENAS dit non au sacrifice des riverains
Suite à la publication ce dimanche d’un arrêté ministériel, la vente de l’aéroport de Lyon St Exupéry au consortium Vinci est officielle. Les riverains craignent les conséquences de cette opération qui conduira à un doublement du trafic aérien et la création d’une méga-zone fret pour le sud de l’Europe. Les habitants refusent d’être sacrifiés avec l’augmentation des nuisances et des impacts avérés sur leur santé.
Durant le weekend de la Toussaint, un arrêté signé par le secrétaire d’Etat au Transport, Alain Vidalies, vient d’autoriser la vente au consortium Vinci de 60% des parts de l’Etat dans les aéroports de Lyon pour un montant de 535 millions d'euro. Cette opération s’inscrit dans le cadre d’un projet de doublement du trafic à 20 millions de passagers et de la création d’une zone fret pour le sud de l’Europe.
Cette perspective est très inquiétante pour l’ACENAS. Vinci a déjà annoncé sa volonté d’augmenter le trafic alors qu’aucune disposition concrète n’a été prise pour les 100 000 riverains impactés par les nuisances aéroportuaires, routières et ferroviaires de la plateforme. Les vols de nuit constituent un réel problème de santé publique, connu des autorités mais à ce jour ils ne sont toujours pas interdits, malgré les injonctions.
En France, on n’a pas le droit d’ignorer l’existence de milliers de familles lors de projets de développement d’infrastructures !
Pour défendre la santé des 100 000 riverains, l’ACENAS a déposé des recours au Conseil d’Etat (avril 2016) et devant le Tribunal Administratif de Paris (septembre 2016) pour contester le cahier des charges et le choix du Consortium Vinci.
Comme le souligne Me Etienne Tête, l’avocat de l’ACENAS, le droit Européen n’a pas été respecté au niveau des obligations de transparence, de mise en concurrence et de délégation de service public (Directive Européenne 2014/23/UE). Les jugements sont attendus.
Avec l’augmentation du trafic, l’ACENAS craint une réelle explosion des nuisances et réclame d’urgence la mise en place d’un couvre-feu. Les riverains ne se laisseront pas sacrifiés.